Audit des éditeurs de logiciels

La saga Oracle : Audit des éditeurs de logiciels, mauvaise foi et déloyauté

Deux ans après le jugement du Tribunal de grande instance de Paris, la Cour d’appel de Paris a condamné Oracle pour mauvaise foi et déloyauté.

Pour mémoire, lors de la première instance, Oracle avait soutenu que le logiciel Purchasing ne faisait pas partie du périmètre contractuel de la licence octroyée à l’AFPA et que son installation par SOPRA et son utilisation par l’AFPA caractérisait des actes de contrefaçon. Le TGI de Paris avait alors considéré que le litige portait sur l’exécution contractuelle et non la contrefaçon et avait condamné Oracle à verser à l’AFPA et à SOPRA la somme de 100.000 € chacune au titre des frais de justice, jugement dont Oracle a interjeté appel.

Dans son arrêt du 10 mai 2016, la Cour a infirmé le jugement de première instance et a examiné le comportement de l’AFPA et de SOPRA lors de l’installation et de l’utilisation dudit logiciel  afin de déterminer l’existence ou non d’actes de contrefaçon de leur part. Elle en a déduit :

«qu’en installant et en utilisant le module PO, se rattachant pour le moins au logiciel Purchasing et inclus dans le périmètre du marché Mosaïc, lequel a été dûment payé, la société SOPRA et l’AFPA n’ont manqué à aucune de leurs obligations contractuelles ; qu’aucun acte de contrefaçon ne peut donc leur être reproché par la société Oracle International Corportation ».

La Cour d’appel a ainsi considéré qu’Oracle s’était rendue coupable de mauvaise foi et de déloyauté envers l’AFPA et SOPRA en profitant de son droit d’audit pour faire pression sur sa cliente et en exigeant indûment des régularisations de licences de logiciels soi-disant non incluses dans le périmètre contractuel.

Les sociétés Oracle Corp., Oracle International Corp. et Oracle France ont donc été condamnées, en sus des 100.000 € de première instance au titre des frais de justice, à verser à l’AFPA et à SOPRA :

  • 100.000 € chacune au titre des dommages-intérêts pour atteinte à leur image et perturbations de leur fonctionnement
  • 100.000 € chacune au titre des frais de justice engagés.

Voir l’arrêt

 

Loi pour une République numérique

Adoption de la Loi pour une République numérique par le Sénat

Le Sénat a adopté le 28 septembre le projet de la loi pour une République numérique.

A travers l’adoption de cette loi, le gouvernement  souhaitait remplir deux objectifs majeurs :

  • « donner une longueur d’avance à la France dans le domaine du numérique, que ce soit dans les infrastructures, sur les données avec la mise en place de réelles stratégies de données par les entreprises et les administrations, ou dans la transformation numérique de l’économie »
  • « adopter une approche moderne du numérique, qui s’appuie sur les personnes, utilisateurs, entrepreneurs, agents publics, consommateurs, « makers » et sur la multitude de ces personnes pour renforcer leur pouvoir d’agir et leurs droits dans le monde numérique ».

 

Pour remplir ces objectifs, la Loi est divisée en trois axes :

  • favoriser la circulation des données et du savoir,
  • œuvrer pour la protection des individus dans la société du numérique
  • garantir l’accès au numérique pour tous

Pour plus d’informations :

Exposé des motifs du gouvernement

Projet de loi adopté